OBSEQUES DE JULIETTE REBATEL vendredi 22 septembre 2017

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Remerciements de Juliette

Mes remerciements à toute la famille qui ne m’a jamais quittée. A ma très chère sœur Odette et mon neveu Michel. A René, mon époux, que j’aime toujours autant après plus de 61 ans de vie commune. A mes enfants Bernard, Véronique et Patrick, qui ne cessent de m’entourer. A mes tendres et toujours attentionnées belles-filles Hélène, Edith et Patricia. A mes petits enfants  Fabien, Florent, Thomas et Mathis dont je suis si fière. A tous ceux-là qui m’ont donné tant d’amour.

A mes amies toujours fidèles qui se reconnaitront. A la communauté paroissiale de Sainte Anne avec qui j’ai beaucoup partagé. A mes voisins. Enfin à tout le personnel soignant et en particulier à mes infirmières si dévouées. Pardon à ceux que j’ai pu oublier.

Merci Seigneur pour toutes ces belles rencontres. Je suis heureuse. Je vous aime.

Une histoire de coquelicot

Vivre son Deuil Basse-Normandie en a fait le symbole de son action auprès des personnes endeuillées … Le coquelicot est le symbole du souvenir mais aussi à la fois de la fragilité et de la force de vie. Le coquelicot pousse partout, dans les  terrains dévastés comme dans les champs de blé. C’est la base du bouquet de fleurs des champs que font les enfants.

C’est aussi la fleur de la légende de Déméter divinité agraire, qui restait inconsolable de la perte de sa fille Perséphone, enlevée par Hadès, Dieu des Enfers. Déméter obtint de Zeus que sa fille revienne sur terre sous la forme d’une fleur. Ce retour est désormais marqué par la floraison des coquelicots dont Déméter buvait les décoctions pour apaiser son chagrin.

Le coquelicot est la fleur des cérémonies du souvenir en Grande Bretagne et au Canada.

Suivons la voie du coquelicot si bien exprimée par Rosette Poletti.

 « Pourquoi le coquelicot? Parce que cette fleur peut nous servir de guide. Elle est frêle et vulnérable, et pourtant elle se tient droite, dressée vers le ciel. Elle est d’une couleur intense, Elle est pleinement elle-même. Elle fleurit partout où ses graines se posent, du champ de blé au pierrier, des bords de la route à la profondeur des grandes prairies. Elle est capable de trouver ce qu’il lui faut dans la terre où elle s’enracine, elle n’a pas besoin d’arrosage ni d’engrais, elle accueille  Elle ne craint pas le soleil, ni l’aridité. Elle embellit n’importe quel lieu où elle fleurit. Elle sait s’effacer lorsqu’elle a donné ce qu’elle était appelée à donner. »

(Rosette Poletti)

Extrait de « La voie du coquelicot »

Réflexion Interreligieux 1

En ce début d’année pastorale, je vous propose d’avoir une réflexion sur le mystère de nos relations entre juifs et chrétiens et entre chrétiens et musulmans. En ces temps où l’on juge l’autre peut-être trop facilement, l’enseignement de l’Eglise vient rappeler que nous avons beaucoup à apprendre de Dieu dans le visage de l’autre : juif, musulman,
bouddhiste, hindou ou autre. La grandeur de la manifestation de Dieu dans les communautés de croyants différentes de la nôtre nous invite d’un même élan à l’attitude humble et à l’approfondissement de notre propre Foi.
Je vous propose de méditer un peu sur le texte conciliaire de Nostra Aetate et particulièrement sur la religion juive, passage incontournable pour qui veut entreprendre le dialogue interreligieux.
P Jordi LLAMBRICH

Scrutant le mystère de l’Église, le saint Concile rappelle le lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la lignée d’Abraham. L’Église du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, chez les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce patriarche, et que le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même, des deux, a fait un seul.

L’Église a toujours devant les yeux les paroles de l’apôtre Paul sur ceux de sa race « à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, et de qui est né, selon la chair, le Christ » (Rm 9, 4-5), le Fils de la Vierge Marie. Elle rappelle aussi que les Apôtres, fondements et colonnes de l’Église, sont nés du peuple juif, ainsi qu’un grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l’Évangile du Christ.

Selon le témoignage de l’Écriture Sainte, Jérusalem n’a pas reconnu le temps où elle fut visitée ; les Juifs, en grande partie, n’acceptèrent pas l’Évangile, et même nombreux furent ceux qui s’opposèrent à sa diffusion. Néanmoins, selon l’Apôtre, les Juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à Dieu, dont les dons et l’appel sont sans repentance. Avec les prophètes et le même Apôtre, l’Église attend le jour, connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d’une seule voix et « le serviront sous un même joug» (So 3, 9).

Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le saint Concile veut encourager et recommander la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel. Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivants alors, ni aux Juifs de notre temps. S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la Parole de Dieu, de n’enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l’Évangile et à l’esprit du Christ.

En outre, l’Église, qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu’ils soient, ne pouvant oublier le patrimoine qu’elle a en commun avec les Juifs, et poussée, non pas par des motifs politiques, mais par la charité religieuse de l’Évangile, déplore les haines, les persécutions et les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs. D’ailleurs, comme l’Église l’a toujours tenu et comme elle le tient encore, le Christ, en vertu de son immense amour, s’est soumis volontairement à la Passion et à la mort à cause des péchés de tous les hommes et pour que tous les hommes obtiennent le salut. Le devoir de l’Église, dans sa prédication, est donc d’annoncer la croix du Christ comme signe de l’amour universel de Dieu et comme source de toute grâce.