Combien de temps faut-il pour préparer un mariage?
Il est demandé aux fiancés de venir s’inscrire à l’accueil de la paroisse Sainte-Anne au moins un an avant la date souhaitée. Vous aurez simplement à fournir un extrait d’acte de naissance ainsi que la date et le lieu exact de votre baptême. Un dossier de mariage sera constitué au cours de la préparation.
La préparation au mariage
La préparation comporte un temps de préparation avec d’autres couples (avec le C.P.M.) et un temps de préparation avec le prêtre.
Le temps de préparation avec d’autres couples se fait dans le cadre du CPM (Centre de Préparation au Mariage du diocèse de Marseille). L’inscription se fait par Internet sur le site du CPM13. Il s’agit d’une formule d’une journée ou de trois soirées suivant les lieux pour se préparer au sacrement de mariage en Eglise. Cette préparation est assurée par des couples. Les CPM proches de la paroisse sont à Bonneveine ou Sainte-Marguerite.
Ensuite, les rencontres du couple avec le prêtre permettent de mieux faire connaissance, d’approfondir la connaissance du mariage chrétien et de s’y préparer. Il y a cinq rencontres prévues avec le prêtre.
Être témoins pour un mariage ?
Les témoins sont majeurs et doivent être au moins deux (un pour chacun des fiancés). Ils doivent être baptisés. Ils sont les garants de votre engagement devant Dieu et la communauté.
Une animation musicale de qualité pour les cérémonies de mariage à l’église !
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MARIAGE CIVIL, MARIAGE RELIGIEUX – Réflexion de Pierre Rastouin, paroissien
Si l’Ancien Testament comporte de nombreux récits de mariages, il y en a peu dans les Evangiles, à part celui des Noces de Cana. Heureusement, il y a, pour connaître la pensée de Jésus, la controverse avec les pharisiens qu’évoquent Mathieu et surtout Marc (au Ch. 10) :
Quelques Pharisiens s’approchèrent de lui pour lui tendre un piège. Ils lui demandèrent : « Notre loi permet-elle à un homme de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit par cette question : « Quel commandement Moïse vous a-t-il donné ? » Ils dirent : » Moïse a permis à un homme d’écrire une attestation de divorce et de renvoyer sa femme. » Alors Jésus leur dit : »Moïse a écrit ce commandement pour vous parce que vous avez le cœur dur. Au commencement, quand Dieu a tout créé, il les fit mâle et femelle. C’est pourquoi, l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni.
Et, sans avoir peut-être vraiment considéré le caractère subversif des paroles de Jésus, l’Eglise propose souvent ce texte aux cérémonies de mariage.
En quelques mots, Jésus actualise, « transfigure », le texte fondateur de la Genèse et, surtout, lui donne une importance prédominante sur la « loi de Moïse« . L’intéressant c’est qu’à partir d’une loi, écrite par et pour des hommes, à un moment déterminé, Jésus renvoie à l’ordre de la création et va dynamiter trois concepts inscrits dans toutes les traditions humaines :
– la relativité de toute loi : aucune loi n’est « sacrée », fut-elle présentée comme donnée par Moïse lui-même (en l’occurrence Deutéronome 24,1),
– le patriarcat, ce ne sont plus le père et la mère qui comptent mais le conjoint : l’homme les quittera,
– il n’est plus question de supériorité de l’homme sur la femme, ils sont tous deux issus, à égalité, de la même création.
La nouvelle conception de Jésus est donc vraiment subversive : ce double refus du patriarcat et de la domination de la femme par l’homme, est à l’encontre de toutes les traditions humaines. Et c’est le comportement constant de Jésus qui se voit presque à chaque page de l’Evangile : l’homme et la femme sont égaux et complémentaires : à l’image de Dieu, ils forment l’humain qui quittera père et mère pour vivre sa propre unité (le mot hébreu ehad traduit par une seule est celui-là même qui qualifie Dieu dans la grande profession de foi d’Israël, le schema Israël : Adonaï ehad, Le Seigneur un). Il faut remarquer que, sans le dire explicitement, même si c’est essentiel, Jésus réagit au « machisme » de ses interlocuteurs : un homme peut-il renvoyer sa femme ? Sachant, bien sur, que l’inverse était, alors, inenvisageable…
Il fallut longtemps pour que l’Eglise adopte le point de vue de Jésus : enfin, au cœur du Moyen Age, en 1215, au 4ème concile du Latran, elle décida qu’il ne pouvait y avoir de mariage valide que dans la mesure où l’homme et la femme signifiaient leur libre consentement mutuel, et publiquement. Et il faudra encore 3 siècles, pour qu’au Concile de Trente, en 1562, y soit ajoutée la nécessité de célébrer le mariage en paroisse (les divers registres d’Etat-Civil, tenus par les paroisses, restant propriété nationale). Nous devons bien être conscients que cette tradition qui remonte à Jésus lui-même, si ce n’est aux auteurs de la Genèse, souvent mal suivie et parfois même bafouée, est à la racine de toute notre culture occidentale chrétienne. Elle imprègne notre littérature, notre droit, nos coutumes, notre manière de vivre, jusqu’à notre conception des Droits de l’Homme et… de la Femme.
Ce couple homme/femme qui forme l’humain nous semble une évidence aujourd’hui dans nos pays occidentaux de tradition chrétienne. Mais elle ne l’était surement pas au 1er siècle dans tout le monde méditerranéen, y-compris en Judée et surtout pas à Rome ou à Athènes et, encore aujourd’hui, qu’en est-il dans bien des pays ?… Cela va, par la suite, « contaminer » toute la conception des rapports sociaux en Occident pour ne pas dire toutes les autres civilisations de la planète.
Cette croyance révolutionnaire, totalement nouvelle, rompt la « condition » de la femme destinée à procréer, à servir ou à satisfaire la pulsion violente de l’homme, femme dont il faut alors bien cacher le corps, pour le réserver à l’homme qui est son « propriétaire »…
En fait cette « croyance » était déjà en germe, un peu plus loin dans la Genèse (15,17) quand Dieu dit à Abrahâm : « Saraï, ta femme, tu ne crieras plus son nom Saraï, (ma princesse), son nom est : Sara, (princesse). Je la bénis. Le changement de nom de Saraï, est capital : pour la première fois, peut-être, dans l’histoire de l’humanité, l’affirmation que la femme n’est pas un objet appartenant à son homme.
Ceci dit, on peut comprendre que mettre, sous le même mot de mariage, tous les types d’union pose problème. Ne pourrait-on suggérer aux responsables de notre Eglise de donner au sacrement qui unit les couples chrétiens, le beau nom de Noces, finalement le seul employé, avec toutes ses résonances, dans le Nouveau Testament.